LA SYNDIQUE DE BUSSIGNY A TOUJOURS LE FEU SACRÉ

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La syndique Claudine Wyssa, engagée depuis plus de 30 ans dans la politique communale, veut continuer à s’investir. (Grieu)

PAR JULIEN LAMBERT, LE 6 NOVEMBRE 2020

Municipale depuis 2002 et syndique depuis 2009, Claudine Wyssa (66 ans) a décidé de briguer un nouveau mandat à l’exécutif.

Elle le reconnaît elle-même: elle a pris le temps de la réflexion. Mais Claudine Wyssa a finalement décidé de se porter candidate lors des élections communales en mars 2021. Elle briguera donc un cinquième mandat à la Municipalité.

Avez-vous hésité à vous lancer dans une nouvelle législature?

J’y ai beaucoup réfléchi, car c’est un engagement important, qui plus est sur une durée de cinq ans. Ce n’est pas anodin. Mais j’aime Bussigny, et ça vaut la peine de s’investir pour cette commune. Ce qui me motive en premier lieu, c’est cette notion de service à la population. Et puis pas mal de gens que j’ai pu croiser m’ont demandé de continuer. Ça a compté dans mon choix.

 L’âge de la retraite arrivé, certains élus préfèrent se retirer pour laisser leur place. Mais pas vous.

À mon sens, l’âge de la retraite devrait être plus élevé. Donc je suis en accord avec mes principes. Et j’ai la conviction d’avoir fait mon job jusqu’ici et que je peux encore apporter quelque chose à Bussigny. Même si le travail de syndique n’est pas simple, je ne me sens pas fatiguée. Et puis j’ai vraiment envie d’œuvrer avec une équipe renouvelée pour faire en sorte que la commune soit toujours plus agréable à vivre pour ses habitants. Dans le contexte actuel, je pense également que l’expérience acquise dans le passé me permettra de mettre à disposition des éléments dont la population pourrait avoir besoin.

Vous avez eu de nombreuses casquettes ces dernières années. Vous avez renoncé au Grand Conseil en 2017. Qu’en sera-t-il de la présidence de l’Union des Communes Vaudoises (UCV)?

J’irai au bout de mon mandat, qui se termine à la fin de la législature en juin prochain, et j’arrêterai. Après dix ans, je pense qu’un changement est nécessaire. J’ai beaucoup apprécié cette mission plus politique, mais je souhaite désormais me concentrer sur Bussigny et l’Ouest lausannois.

Bussigny est une cité qui évolue grandement ces dernières années. Comment voyez-vous la suite?

Comme dans l’ensemble de l’Ouest lausannois, les années à planifier aboutissent à des réalisations. Avec des enjeux d’ampleur: Bussigny va passer le cap des 10 000 habitants, nous devons donc avoir la vision de la ville de demain. L’augmentation de la population doit être accompagnée d’une hausse des emplois. Cette mixité est importante. La promotion économique sera l’un des volets de la prochaine législature.

Justement, à quoi ressembleront les années à venir pour la commune?

On peut notamment citer l’arrivée du tram, la construction du collège ou encore les aménagements urbains, car il est indispensable de préserver des lieux de vie agréables en ville. Cette crise du Covid nous a également montré ce dont les gens ont besoin. On a pu se rendre compte de l’importance de la vie sociale. À nous d’aller dans ce sens. Bussigny a une situation financière saine grâce à une gestion stricte. Sans faire de folie, nous avons les moyens de faire des choses!

Avez-vous un dossier qui vous tient particulièrement à cœur?

Oui, j’aimerais initier un projet culturel, que ce soit un musée, un théâtre ou une salle d’exposition. Pour une ville de 10 000 habitants, ce serait un vrai plus.

TROIS DÉPARTS À L’EXÉCUTIF

La Municipalité de Bussigny s’apprête à considérablement changer de visage au 1er juillet 2021. Si Claudine Wyssa et Jean-Daniel Luthi (Entente Communale) ont décidé de se porter candidats en mars prochain, leur collègue de parti Jean-Pierre Aeby ainsi que les deux socialistes Germaine Müller et Jean-Claude Glardon se retireront. Trois postes seront donc à repourvoir. L’Entente communale – qui regroupe les forces du centre-droit – présentera quatre candidats, François Marchon et Paola Käslin s’ajoutant aux deux sortants. Du côté du Parti socialiste et Indépendants de gauche (PSIG), les candidats n’ont pas encore été désignés. Idem pour la dernière formation politique, l’UDC, qui n’a pour l’heure pas faire part de ses intentions.

JDM